Situé dans le quartier Petit
Simbaya, sur l’axe Cosa-Nongo, le groupe scolaire Emmaüs est un établissement
privé d’enseignement général. L’école a
été fondée en 2001 par le pasteur Feindounou Elie et avait à ses débuts un
effectif de 122 élèves. Longtemps logé dans des immeubles à usage social,
aujourd’hui, le groupe scolaire Emmaüs se trouve dans un immeuble R+3 flambant
neuf. Il compte actuellement 943 élèves dont 465 filles. Cette école est gérée
par 7 encadreurs, un surveillant général et 60 enseignants dont 5 femmes.
Ici,
avant de rallier les classes, les élèves chrétiens font une prière chaque
matin. Katia Soumaoro, collégienne explique les raisons de cette pratique ‘’il
y a des filles dans notre école qui sont hantées par les génies, nous faisons
cette prière pour les confier au seigneur afin de les éloigner de Satan.’’
Emmaüs dispose d’une
bibliothèque, de toilettes en bon état. Il n’existe cependant pas de cantines,
les vendeuses du quartier proposent le manger à ciel-ouvert. Michel Junior
Kolié en classe de 10eme année affirme que son école regorge d’enseignants
dynamiques ‘’ je vois que les professeurs sont sérieux.’’ Selon M. Julien, surveillant
général de l’établissement, tous les élèves sont tenus obligés de venir dans
des pairs fermées, ils doivent aussi bien se fourrer avant de rejoindre les
classes. Au cours de notre entretien, la plupart des élèves que nous avons vus
pendant la pause, ne semblaient pas obéir à cette règle. Pour figurer parmi les
meilleures écoles de Guinée, Kamano Michel, directeur général de l’école parle
des quelques dispositions prises cette année ‘’nous avons dits à tous nos
candidats que les révisions sont obligatoires cette année. Nous avons mêmes
commencés depuis le mois d’octobre et même les week-ends, ces élèves viennent à
l’école. Les enseignants donnent seulement la formation académique et la formation morale à nos candidats. Nous
organisons aussi des évaluations sommatives qui se tiennent généralement à la
fin de chaque trimestre.’’ M. Kamano évoque également le manque de soutien de
l’administration’’ nous sommes confrontés à un manque de soutien de l’Etat qui
ne fait rien pour notre école. On
remarque qu’il y a beaucoup de favoritisme de la par des inspecteurs dans les
écoles privées, la corruption dans les écoles n’arrange pas. Il faut que ces
pratiques cessent si nous voulons qualifier notre système éducatif’’ ajoute
Kamano.
Camara
Ousmane Tigaul
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