jeudi 2 mai 2013

Parole-libre : Quelle analyse faites-vous de l’implication des élèves et étudiants dans les manifestations politiques ?


Diallo Mamadou Hawa, étudiante en licence 2 économie, université Général Lansana Conté de Lambandji : nous élèves et étudiants, sommes l’avenir de la Guinée. Chaque fois qu’il y a manifestation, combien parmi nous meurent ? Nous devons voir et analyser la politique, pas comme les autres, parce que c’est nous qui sommes la Guinée. Je demande à tous les jeunes, élèves et étudiants de laisser la politique aux politiciens et de faire face aux études.

Barry Alpha Oumar, 11eme SS au lycée de Lambandji : les élèves et étudiants ne doivent pas se mêler de la politique, car elle est faite pour les grands et non pour les petits. Nous devons êtres conscients de ce que nous faisons en tant que futurs cadres de ce pays. Il faut reconnaitre que la rue n’est pas faite pour les intellectuels.
Mamadou Tahirou Diallo, TSM au lycée Ley Wendou (Télimélé) : J’avoue qu’aujourd’hui, la politique c’est fait beaucoup d’amis. Son amitié avec les élèves et étudiants n’est pas bonne. C’est bien vrai que ce sont les jeunes qui élisent, mais c’est avec  une jeunesse mûre. Les politiciens nous conduisent vers un danger.  Refusons la manipulation.
Mohamed Aliou Baldé, élève au lycée de Lambandji : les élèves et étudiants ne doivent pas se mettre dans la politique. Ceux qui envoient les jeunes dans la rue ont déjà fini de préparer leur vie. Alors, pourquoi nos cours sont toujours perturbés par les mouvements politiques ?
Carlos Kpoghomou, diplômé au CU Boké : l’implication des élèves et étudiants dans les manifestations politiques est déplorable. Nous ne devons pas nous laisser manipuler. Nous avons encore l’avenir devant nous. Des campagnes de sensibilisation devraient être organisées dans les maisons des jeunes afin de faire comprendre aux uns et aux autres les conséquences de ces manifestations.
Barry Aboubacar, TSS5 lycée Hadja Mahawa Sacko: ces élèves et étudiants participent à ces manifestations à cause de l’ambiance et par manque de responsabilité. L’Homme responsable c’est celui qui sait, quand, où, comment et pourquoi agir. En plus, les jeunes ne cherchent pas à connaitre la politique politicienne. Il nous faut une prise de conscience.
Bangoura Naby Noah, 11eme SM lycée du 2 octobre : les élèves et étudiants ne devraient pas se mêler dans des manifestations qui sont souvent sources de heurts. Leur implication est un véritable danger pour eux-mêmes. Ils ne sont pas à l’abri des jets de projectiles.
Pépé Norbert Chérif, 12eme SS lycée de Lambandji : Les élèves et étudiants doivent comprendre que la politique les dépasse. Ils doivent être en dehors de tous ces mouvements. C’est un grand risque de laisser les cours pour se joindre à des marches.    
Diané Kadiatou élève en 10 Année B GS. Mohamed Barry : c'est l'inconscience qui les  pousse  à être derrière ces politiciens car une fois satisfait, ils nous oublient complètement. Ils sacrifient les militants pour réussir leurs objectifs.
Souleymane Kadiatou Sylla licence 2 Biochimie, université de Kankan : c’est anormale de s’impliquer dans ces manifestations. Les lettrés doivent être différents des analphabètes car selon Martin Luther King, la non-violence est l'arme la plus efficace et la plus redoutable. Donc, privilégions la non-violence. Ce qui est déplorable  en Guinée, les politiciens instrumentalisent les jeunes. Il faut éviter aussi le port des tee-shirts, casquettes, sur lesquels se trouve l'image des leaders politiques. Le déroulement des manifestations doit être indépendant de celui des cours. Le ministre de l'enseignement pré-universitaire et de l'éducation civique ne doit pas aussi se  mêler dans les campagnes politiques.
Diallo Thierno Maladö, 11eme SM au lycée Wouro de Labé : ces dix dernières années, notre pays est secoué par des séries de manifestations interminables. Les leaders politiques n’arrivent pas à canaliser leurs manifestations. Par ailleurs, il y a un manque d’influence des parents sur leurs enfants.
Bertrand Saoromou, 12eme SS2 lycée 28 septembre de Kindia : Il y a de ces élèves qui s’impliquent dans ces manifestations à cause de l’argent. Il faut interdire aux enseignants de parler de politique pendant les cours. Mais il faut qu’il y ait la bonne gouvernance aussi.
Haba Bertrand, élève en 10eme5 au collège de Kipé : cette pratique paralyse les cours et provoque des pertes en vies humaines. Les parents d’élèves sont également responsables de cette situation étant donné qu’ils inculquent l’ethnocentrisme à leurs enfants.  Il faut lutter contre ces facteurs pour rendre notre enseignement apolitique.                                                                                                                                                                                                                                                                                                                                                                                                                                                                                                                                                                                                                                                                                           
Mariama Ramata Diallo L1 économie à l'Université Général Lansana Conté de Lambandji : Apres 54 ans d'indépendance, la jeunesse est toujours  en marge de tout. Combien d'étudiants diplômés sont sans emploi, combien d'entre nous sont morts dans les différentes manifestations? Alors, que cherchons nous derrière ces politiciens qui nous divisent et fragilisent le tissu social guinéen ?
Thierno Ibrahima Baldé, TSS au lycée HAMAS : nous devons nous aimer. Chacun de nous doit contribuer au développement de la Guinée.
Magassouba Mohamed, TSS à IVR campus : les politiciens veulent juste défendre leurs intérêts. Nous n’avons jamais entendus dans notre pays que le fils d’un politicien est mort ou blessé lors d’une marche. Alors pourquoi les enfants d’autrui sont victimes ?
Abdoul Aziz Diallo élève en TSS au lycée Sangoyah : Cela entraine un bouleversement du système éducatif et menace l’émancipation des jeunes. Prenons les études au sérieux afin de devenir des hommes capables d’assumer les responsabilités.
Diakhaby Souleymane,TSS au GS. Mohamed Barry : D’abord avec ces manifestations répétées, on ne pourra jamais terminer les programmes.  Quand on dit marche ou manifestation, restons à la maison et ça sera une occasion pour nous de bien réviser.
Barry Abdoul, TSS lycée HAMAS : Observons la neutralité car nous sommes les fils de cette nation. Appelons nos proches parents, voisins et amis à l’acceptation de l’autre et au patriotisme. Nous chantons tous un même hymne et défendons tous les mêmes couleurs.
Hawa Bahirate Bah, L1 économie à ISIM-UNT : Je dirais à mes frères et sœurs que la rue n’est pas pour les intellectuels. Laissons ceux qui ont des notions dans ce domaine manifester. Pourquoi on ne manifeste pas pour le manque de bibliothèque, d’infrastructures, de laboratoires et le  retard des pécules ?
Alpha Oumar Barry, L2 biologie à la fac des sciences du centre universitaire de Kindia: les manifestations politiques n'épargnent personne. Nous notons toujours des morts et arrestations surtout des élèves. Beaucoup d'élèves ont du mal à prendre la bonne décision celle de savoir s'il faut participer ou non à ces manifestations.  Combien de camarades de classes sont-ils morts pour peu de résultats? Nous devons défendre l'intérêt de notre nation sans ethnocentrisme. 

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