Faya
Ifono, directeur général adjoint de l’institut supérieur de l’information et de
la communication (ISIC) de Kountya.
La Plume
Plus : Quelle est la différence entre l’ISIC et les autres universités
sachant qu’ici, la formation est de quatre ans ?
M. Ifono : la différence
est nette. L’ISIC de Kountya est un institut qui forme dans le domaine
professionnel spécifiquement en journalisme et communication. La différence se situe au niveau de la
conception du LMD (licence-master-doctorat). Il faut comprendre qu’avec le LMD,
il y a deux types de licences, à savoir : la licence fondamentale qui a
une durée de trois ans et qui totalise 180 crédits et la licence
professionnelle d’une durée de quatre ans. Cette dernière est composée de 240
crédits et 40 matières.
Quel est
l’avantage de la licence professionnelle par rapport à celle
fondamentale ?
La licence professionnelle donne
un avantage parce qu’à la fin des études, les étudiants deviennent
opérationnels. Comme vous le constatez, à l’ISIC, nos étudiants après avoir achevé les études, ils sont
opérationnels et non stagiaires. L’un
des avantages qu’il faut souligner est que les étudiants deviennent des
chercheurs en herbe avec la soutenance.
La soutenance
est-elle obligatoire dans la licence professionnelle ?
Elle n’est pas sanctionnée obligatoirement par une
soutenance. Pour le cas de l’ISIC, nous avons pensé qu’arriver en quatrième
année, l’étudiant est à un pas du master. Il lui est important de
maitriser les outils de recherche.
Encore, en journalisme, il y a l’investigation. L’étudiant doit être en mesure d’aller
sur le terrain, de collecter, traiter les informations afin de les publier dans
les médias.
Habituellement
l’ISIC recevait 125 étudiants, pourquoi cette année, le nombre est passé
à 200 étudiants ?
Jusque là l’institut était lié à
la coopération française. Il était question que nous prenions en charge 50 étudiants en journalisme et 75 en
communication. En retour, l’institut a reçu de l’ambassade de France,
l’internet et un groupe électrogène. Mais le contrat est terminé et nous avons
pensés qu’il faut donner la chance à certains jeunes qui souhaitent s’orienter
en journalisme et communication. Vous savez, actuellement c’est le marché le
plus convoité en raison de la floraison des médias à savoir : la
télévision, la radio, la presse écrite et la presse en ligne. Donc restreindre
l’accueil à 50 jeunes, nous avons pensés qu’il s’agit de faire du tort à ces
milliers de jeunes qui souhaiteraient faire carrière dans le journalisme et la
communication. C’est pourquoi, nous avons pris cette année, 200 étudiants. Mais
il faut savoir que ces 200 sont repartis comme suit : 88 en journalisme et
le reste en communication. A chaque niveau, il y aura deux groupes pédagogiques
pour faciliter la compréhension.
Interview
réalisée par Thierno Sounounou Diallo, 3eme année journalisme à l’ISIC
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