Après son sacre au dernier Festival international de théâtre à Bejaia
en Algérie, la troupe nationale de théâtre de Guinée a interprété ce mercredi
10 avril au CCFG le texte 1789, l’Isle de Saint Louis du Sénégal d’Ahmed
Tidiane Cissé. Dans un mélange de dramaturgie et d’humour, la pièce lauréate du
festival de Bejaia a pendant une heure séduit le public présent dans la salle
parmi le quel on distinguait des hommes de culture, des diplomates, des
amoureux de théâtre ainsi que du ministre guinéen de la culture et du
patrimoine historique auteur dudit texte.
Cette mise en scène de Ibrahima
Sory Tounkara relate l’histoire d’un religieux
blanc qui au temps de l’esclavage se battait pour l’égalité des hommes blancs
et noirs, et d’un autre personnage qui était le citoyen Barnave qui lui se battait
pour ne pas que ce combat aboutisse car selon lui les hommes noirs étaient des
sous hommes. D’un autre coté se trouvait également des mulâtres qui n’étaient
ni noirs ni blancs qui quelque part aussi revendiquaient leur droit. Sur le
banc des accusés, se trouvaient des hommes noirs qui luttaient aussi pour avoir
un siège au parlement français pour une représentativité de leur communauté.
Les prix raflés en Algérie sont
tout simplement le fruit du travail accompli par l’auteur et les comédiens
indique Ibrahima Sory Tounkara metteur en scène de la pièce avant de rajouter
que : « Bien qu’elle a été apprécié
de tous ce soir, ce n’est pas du moins que la tache a été facile dans la
réalisation de ce projet. Pour véritablement toucher le public, on a du faire
appel à un peu d’humour car pour nous faire du théâtre c’est revenir à
l’enfance ».
Pour sa part, le ministre Ahmed
Tidiane Cissé auteur du texte n’a pas manqué d’apprécier les nouvelles touches
de création artistique apporter à son œuvre : « Je rend un hommage au metteur en scène ainsi qu’aux acteurs qui
ont bien su joindre à ma dramaturgie une création assez humoriste pour véritablement
évoquer la problématique des droits humains tout en l’adaptant au temps . »
Pour l’auteur, cette séquence de l’histoire du monde est une forme de
témoignage du rôle de la femme dans le combat contre l’esclavage ce qui dit-il
a été un grand départ pour l’humanité. Ce combat pour la liberté de l’homme
noir devrait inspirer la démocratie actuelle conclu l’auteur : « Ce texte remet en cause l’hypocrisie
de la révolution française d’en temps, alors j’appel aujourd’hui à une
révolution africaine tout en domestiquant bien sûr notre culture afin de faire
en sorte que notre démocratie soit le fruit de notre propre culture ».
A rappeler que cette pièce de
théatre avait bénéficié les prix de la meilleure représentation ainsi que celui
du meilleur texte au dernier festival international du théatre de Bejaia
d’Algérie.
Amadou Barry
+224 664-75-33-58
baryamad@yahoo.fr
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