L’arrêt des
travaux de l’usine Rusal-Friguia depuis avril dernier est un coup dur pour les
habitants de cette localité. Sans salaire, les familles n’ont plus la
possibilité d’assurer la scolarité de leurs enfants. Des ONG tirent la sonnette
d’alarme.
Un groupe d’organisations non gouvernementales basé
dans cette ville située à 160 km de Conakry
vient de mener une enquête à Fria. Une enquête qui porte sur la
scolarité des enfants des travailleurs de Rusal-Friguia.
L’objectif visé par les initiateurs de cette étude est
de présenter les implications que la crise actuelle aura sur l’éducation avec
l’ouverture des classes. Il ressort que 10% des enfants des travailleurs sont à
la maternelle, 50% au primaire, 21% au collège et 11% au lycée. Plus de 70% de ces
enfants sont donc inscrits au primaire et au collège.
Autre fait qui mérite d’être signalé, 22% des élèves
sont en classes d’examen. Environ 2/3 de cet effectif est en situation de
baccalauréat et doivent boucler leur cycle scolaire durant l’année scolaire
2012/2013.
Le document de huit pages indique que, préparer un examen suppose des coûts
supplémentaires pour permettre aux candidats de réviser dans des conditions
optimales.
Pour ce qui est des effectifs, le résultat est là
aussi édifiant : ils sont 3 mille 904 élèves dans les collèges publics et
1371 dans le privé. Au lycée, le public regorge 2038 contre 637 pour le privé.
Pour le niveau primaire public, on enregistre 9815 élèves. Au privé 3736 sont
recensés. La maternelle n’existe que dans le secteur privé et totalise 1243
élèves. La même chose est constatée dans l’enseignement supérieur qui est
uniquement privé à Fria avec 364 étudiants.
Pour l’enseignement professionnel, c’est plutôt l’inverse. C’est
seulement dans le public qu’il y a des enfants des travailleurs de l’usine. Ils
sont au nombre de 262.
Il apparait que la capacité totale d’accueil du
public pour la rentrée scolaire est de 2661, tout profil et tout niveau
confondu, à l’exception de la maternelle, où les capacités sont de zéro. Cette
situation est préoccupante quand on sait qu’il y a actuellement 5057 enfants
des travailleurs de l’usine dans les établissements privés qui pourraient venir
grossir les effectifs des établissements publics si la situation des
travailleurs n’est pas résolue.
Comme recommandations les initiateurs de cette
enquête sur la scolarité des enfants des travailleurs de Rusal-Friguia,
propose :
A L’Etat
Une prise en charge des frais d’inscription, mais
aussi celle des frais de scolarité d’au moins 3 mois (octobre, novembre et
décembre).
Rusal Friguia
Une prise en charge au moins de 3 mois de scolarité
qui seront déductibles des salaires des travailleurs, la prise en charge des
frais de fournitures.
Aux Sociétés
privées (sociétés minières, Télécommunication, Banques, Pétrolier, agences
de promotions culturelle), les auteurs préconisent :
D’apporter une contribution matérielle on financière,
lancer une campagne SMS de levée de fonds auprès des sociétés de
Télécommunication, organiser des spectacles de mobilisations de fond.
Ecoles privées
Renoncer à une partie des frais d’inscription.
Le consortium des ONG qui a à sa tête l’association
des ressortissants et sympathisants de Fria (ARSYF), a laissé entendre que
chaque année les travailleurs de l’usine de Fria injectent environ 22 milliards
182 millions cinquante deux mille un francs guinéens (22.182.052.001 FG) dans le secteur de Fria.
Mamadou Samba Sow
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