mardi 6 mai 2014

Délinquance juvénile à Conakry : Un handicap pour l’avenir de la jeunesse

La délinquance juvénile ronge les jeunes de la capitale guinéenne. De nombreux garçons et filles âgé pour la plupart de 15 ans se sont lancés dans la délinquance qui revêt différentes formes comme la prostitution, la consommation de la drogue, de l’alcool, after school et autres.
D’après commandant Mamadou Alpha Barry, chargé de communication du haut commandement de la gendarmerie nationale, la délinquance juvénile est en hausse à Conakry. Il affirme que les jeunes sortent tous les jours des maisons familiales au petit matin en tenues en disant aux parents qu’ils partent à l’école.
Mais au retour assure l’officier, on les rencontre dans les boites de nuit, les hôtels, motels et plages de la place en train de fumer de la drogue, de la cigarette et à consommer l’alcool. Il y a aussi le phénomène after school (le terme anglais, signifie après l’école) qui n’est rien d’autre que des cérémonies de réjouissance organisées chaque jeudi au sein des différentes boites de nuit de la capitale. Une pratique largement rependue dans la commune de Ratoma. C’est un show où des élèves et étudiants se livrent presque à toutes sortes de folie. Conséquences, ils rentrent à la maison à des heures tardives en faisant croire aux parents qu’ils reviennent de l’école. Chez nos confrères du site guineenews.org, une dame explique que sa fille âgée de 15 ans, revient chaque fois de l’école avec une odeur de cigarette sur ses habits. Pourtant, elle ne fumait pas, raconte-t-elle.  Elle confie au site, que c’est un de ses fils qui a avoué que sa fille participait à after school.  Cette mère de famille prie les autorités de fermer les boites de nuit au moins pendant la journée.
L’autre triste réalité à laquelle font face les jeunes, c’est la prostitution. Au nom de la recherche de l’argent facile, des filles parfois mineures dont l’âge varie entre 15 à 17ans se lancent dans ce que certains qualifient de plus vieux métier au monde. Dans les rues de Conakry, ces filles s’arrêtent aux bords des routes dans des tenues extravagantes. On les reconnait à travers leurs mèches qui touchent les fesses, leurs talons. Sous l’emprise de l’alcool et de la cigarette, ces prostituées sont prêtes à coucher avec 5 voire 9 personnes au cours d’une seule nuit.  Elles rentrent chez avec de fortes sommes d’argent et s’achètent des objets de valeurs et réussissent parfois à entrainer certaines de leurs copines dans ce sale boulot.
À voir tout ce qui se passe, on se rend compte que les familles ne contrôlent plus les jeunes, plus grave, l’État a démissionné laissant place à l’anarchie. Les medias sont occupés à passer des messages qui ne contribuent pas à préserver la culture locale. Si rien n’est fait, le réveil risque d’être tardif et la jeunesse déjà en mal de repère, perdra à jamais les valeurs culturelles qui ont fait la fierté des fondateurs de la nation guinéenne.     

Aïssatou Dieng

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