Pita : Tension entre le préfet et les écoles privées

Le préfet de Pita a annoncé aux fondateurs des écoles privées que désormais leurs établissements scolaires sont soumis aux obligations fiscales relevant du droit commun. La nouvelle a irrité les chefs d’établissements.

Cette nouvelle mesure qui frappe les écoles privées du pays au même titre que les entreprises à but lucratif a démoralisé les fondateurs des établissements scolaires privés de Pita.

En conclave avec le préfet Sadiouma Cissé, les 27 chefs d’établissements scolaires privés que compte la préfecture de Pita ont été sommés de se mettre sous les aisselles du chef section des impôts dans l’optique de s’acquitter le plutôt que possible de ce fardeau obligatoire.

Ce contact noué dans la douleur et la défiance entre le personnel du service des impôts et les fondateurs d’écoles privées a vite tourné au fiasco. Le point d’achoppement entre les parties que tout sépare désormais tourne autour du montant exact que chaque école devra verser au fisc.
Les propriétaires de ces écoles en question qui ne cessent de polémiquer à propos de cette imposition ne sont pas tous logés dans la même enseigne. A titre d’exemple, un groupe scolaire ayant un effectif de 300 élèves ferait, selon le chef section des impôts, une recette annuelle de 84 millions de francs guinéens. Par conséquent, il devra verser 14 millions 640 mille francs guinéens au budget national.

Sur la même lancée, une autre école ayant 194 élèves se voit taxée 14 millions de francs guinéens alors qu’un troisième complexe scolaire de la place devra payer 4 millions de francs guinéens pour un effectif de 60 élèves.
En réaction, les fondateurs disent être loin des montants imaginés par les services des impôts.
D’autres écoles privées de Pita centre et de Timbi-Madina ont leurs dossiers à l’étude par la section des impôts.
N’étant pas habitués à payer des impôts, ces fondateurs disent qu’ils sont plus proches de mettre la clef sous la porte que de payer les montants réclamés.

Source: aminata.com