jeudi 2 mai 2013

Médiation : Réconciliation entre Benedi Record et Meurs Libre Prod’


Après 4 mois de brouilles entre Mohamed Ibn Oularé ‘’Beni’’ PDG de Benedi Record et Abdoul M’baye régisseur général de Meurs Libre Prod’, place aux retrouvailles et à la réconciliation pour le bonheur des fans de la musique urbaine guinéenne.
 Les 2 hommes se sont réconciliés dans la soirée du 22 avril dernier au siège de la structure Benedi Record devant Moussa M’baye boss de Meurs Libre Prod’ ainsi que des artistes du Beni Kha Crew et du MLP All Stars. Une réconciliation rendue possible grâce à la médiation des artistes étrangers invités à la 5ème édition du Festival Manifest, à savoir Da Brains du Sénégal, Apollo J de la France, Tiwony de la Guadeloupe et Dji de la Côte d’Ivoire.

D’entrée, Bakhaw du groupe Da Brains a d’abord indiqué qu’ils ont été mandaté par Didier Awadi pour mettre un terme au conflit qui oppose Beni et Abdoul avant de rajouter que c’est la Guinée qui est le seul pays qui pourrait sauver la culture hip hop en Afrique car selon lui, le rap est en phase d’extinction dans plusieurs autres pays : « Nous venons d’avoir Awadi au téléphone qui nous a dit de trouver un compromis entre les 2 maisons de production. Alors nous n’allons pas réveiller les morts puisqu’on a trop confiance en ce mouvement. Nous avons beaucoup voyagés mais avec ce qu’on a vu ici on pense que la Guinée est le seul pays qui peut sauver la culture hip hop en Afrique. Regarder au Sénégal par exemple, le Mbalak a fini de tuer le rap pendant qu’en Guinée tu peux trouver des jeunes qui toast comme Capleton ou rap comme La Fouine, c’est incroyable. Voir que vous ne vous entendez pas dans ce milieu cela nous met mal à l’aise. A cet effet, on aimerait que vous laviez le linge sale entre vous et qu’on enterre la hache de guerre ici pour le bonheur du hip hop et du reggae guinéen ».
Tiwony pour sa part a mis un accent particulier sur les acquis dont regorge le monde musical guinéen avant de parler de la puissance que détiennent les artistes du mouvement. Selon lui, le combat des acteurs de la musique urbaine devrait être une mission et non une concurrence car la Guinée est un nouvel espoir pour la musique africaine.
Apollo J quand à lui a déploré ce genre de comportement des leaders de la culture urbaine qui contribue fortement à faire reculer la musique guinéenne sur le plan national et international. Il a appelé à l’union afin de hisser très haut le drapeau de la musique urbaine guinéenne.
Moussa M’baye a estimé que le véritable problème ne se trouvait pas entre les opérateurs mais plutôt au niveau de l’Agence Guinéenne des Spectacles qui fixe une même date pour plusieurs événements du même genre musical. Pour lui, la querelle qui oppose son jeune frère à Beni est juste un malentendu. Il a suggéré de ne pas s’étendre la dessus mais plutôt de s’unir pour attaquer le véritable problème qui consiste à rappeler le régulateur des spectacles à l’ordre car le désordre bat son plein dans ce secteur aujourd’hui.
Après avoir rappelé la genèse du problème qui date du jour de la dédicace du 2ème album du groupe Banlieuz’art le 1er décembre dernier au palais du peuple, Mohamed Ibn Oularé alias Béni s’est dit satisfait de cette action mais a espéré que le respect mutuel existe dorénavant dans le milieu. Il a reconnu s’être pris la tête à un moment donné mais n’a jamais souhaité quelque chose d’antipathique à Abdoul M’baye qu’il qualifie d’ailleurs de petit frère. Pour preuve, il indique avoir puni Singleton qui ne s’est pas produit lors de la clôture du Festival Manifest pour la simple raison qu’il s’était amusé à défier King Salomon de Banlieuz’art le 20 avril dernier sur le podium de la Sobragui à l’occasion de la 12ème foire internationale de Conakry.
Dans un ton très bas et respectueux, Abdoul M’baye a manifesté son regret d’avoir agi ce jour sur l’effet de la colère avant de se précipiter devant Beni pour lui présenter ses sincères excuses tout en lui tendant la main.
Pour matérialiser cette retrouvaille, les structures Benedi Record et Meurs Libre comptent prochainement organiser un événement commun puis enregistrer  à Mach-allah Studio de Meurs Libre Prod un single qui réunira non seulement les artistes des 2 écuries mais aussi les artistes médiateurs de la crise qui a failli prendre une autre tournure.

Amadou Barry

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