Du 25 au 30
octobre dernier, Labé a été le théâtre
de manifestations des élèves des différents établissements de la ville. La cause : le limogeage
de Marima Taata Bah de son poste de proviseur du lycée Général Lansana Conté.
Elle accusera le directeur préfectoral et l’inspecteur régional de l’éducation
de l’avoir évincé à cause de son appartenance à l’union des forces
démocratiques de Guinée (UFDG) de Cellou Dalein Diallo. Faux, avaient répondu
ces responsables qui ont parlé de récupération politique. La suite on la
connait. Les élèves envahissent les rues du centre urbain, brulent des pneus et
affrontent les forces de l’ordre. On enregistre beaucoup de dégâts. L’UFDG
condamne l’acte des autorités, la société civile se mêle. Entre temps, une
trêve est annoncée, des ‘’négociations’’ commencent, mais sans suite.
Aujourd’hui, pour beaucoup, les manifestations
n’auront rien apporté. Ce qu’on peut retenir comme résultats c’est les cas
de blessés légers, des élèves dépouillés de leurs téléphones, le
retard dans l’exécution du programme scolaire en cours. Au lendemain de
la fin de la trêve, une fissure est apparue au sein du comité de
coordination de la marche composé uniquement d’élèves. Elle a fini par
perdurer. Pourtant, la principale
revendication était claire, pas de cours
à Labé jusqu'au rétablissement de Madame Taata dans ses fonctions de
proviseur.
Aujourd’hui,
les élèves ont fini par se ranger
derrière la décision du ministre
Ibrahima KOUROUMA. Un élève
qui a gardé l’anonymat nous a confié ceci : « Je savais que nous
n’allions pas y arriver. C’était palpable ». Les élèves ont
repris les cours dans les écoles de la ville. Le calme règne après
les perturbations qui ont secoué les
écoles. Le directeur préfectoral de l’éducation de Labé, Mamady Magassouba est
catégorique ‘’ la page est tournée. Elle (NDLR : Marima Taata) a été
remplacée par le proviseur de Koubia qui est aussi de Labé. Lorsque le ministre
est passé à Labé, il a donné de larges explications sur ce dossier’’, a-t-il précisé.
Toutes fois la dame qui a fait trembler
la ville, ne s’avoue pas vaincue. Mme Taata affirme que le combat va se
poursuivre ‘’je suis en stand bye. J’ai d’autres alternatives, le moment venu
je dévoilerai mon plan.’’ Elle avait promis de rencontrer le chef de l’Etat
pour lui expliquer le fond du problème. Mais elle a fini par renoncer ‘’c’est
peine perdue, je pense qu’il est suffisamment informé de ce qui se passe, a
poursuivi Mariama Taata Bah. Désormais, ce
qu’il convient d’appeler l’affaire Mariama Taata semble rangée dans les
tiroirs, à moins qu’il n’y ait une surprise.
Sally Bilal Sow étudiant en
L1 Biologie appliquée au C.U. Labé
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