Depuis deux
ans, les diplômés de l’institut
supérieur des sciences de l’éducation de Guinée restent sans orientation. Pourtant, dans les conditions normales, chaque
promotion d’étudiants de l’ISSEG doit être orientée puis engagée aussitôt dans
la fonction publique dès après sa sortie. Après avoir longuement négociées avec
les autorités, les 2 promotions décident de s’organiser et de mettre en place la
CSSDE-ISSEG (commission de suivi de la situation des diplômés et étudiants de
l’ISSEG).
Le chef de file se nomme Benjamin
Félémou. Ainsi, à partir du 10 décembre dernier, ils décident de se rendre à
l’ISSEG et d’arrêter les cours jusqu’à ce que leur situation soit régularisée. Selon
eux, il y a 1.258 diplômés abandonnés à eux-mêmes. Ils ont accusé les autorités
du ministère de l’enseignement pré universitaire d’avoir engagé et muté à leurs
places 780 jeunes. Ces derniers ne seraient même pas des sortants dudit
institut et n’auraient donc aucune formation pédagogique. Le responsable de
cette situation serait selon les étudiants, Mohamed Diané directeur des
ressources humaines au département de l’enseignement pré universitaire.
« Sans
l’engagement des diplômés, il n’y a pas cours à l’ISSEG » voilà un des
slogans qui était accrochés sur le
portail de l’ISSEG le matin du 10 Décembre 2012. Les diplômés ont été rejoints par des étudiants qui
ont demandé que justice soit rendue.
Le face-à-face entre mécontents et forces de l’ordre
a fini par dégénérer. Au finish, on a recensé des blessés et des interpellés
qui seront conduits à la CMIS (la compagnie mobile d’intervention et de
sécurité) d’Enco 5. Parmi eux, Benjamin
Félémou. Les 30 personnes passeront 3
jours en prison. Dr Mohamed Lamine Bayo directeur général de l’ISSEG, a reconnu
le caractère légal de l’action mais a
déploré la manière de faire. Pour lui, les étudiants sont allés vite en
besogne. Sur Bonheur FM, il s’est
défendu « l’ISSEG n’est pas une institution d’emploi, mais une institution
de formation ». Un concours pour sélectionner les diplômés à engager dans
la fonction publique pourrait être la dernière solution. Mais les concernés
affirment qu’il est hors de question de se soumettre à un quelconque concours
qui serait d’ailleurs une première à l’ISSEG. Il est pourtant nécessaire de faire vite car chaque année, c’est des
centaines de jeunes qui reçoivent leurs diplômes d’enseignants du secondaire.
Thierno Abdoul Diallo
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