mercredi 16 janvier 2013

Délabrement des écoles publiques Un fait inquiétant


La vétusté  des écoles publiques inquiètent aussi bien les encadreurs que les élèves dans les établissements. La dégradation se poursuit à un rythme qui fait peur.
Le vieillissement des infrastructures qui datent du temps colonial ou des 1eres heures de l’indépendance frappe le visiteur. Partout ou presque, les bâtiments souffrent du manque de rénovation et de l’étroitesse des salles devenues petites face à des effectifs de plus en plus croissants, des crevasses dans le sol, des tableaux troués, des toilettes qui débordent, le spectacle est désolant.

Dans beaucoup d’établissement scolaires publics, on rencontre des salles de classes où enseignants et élèves ne sont pas à l’abri des intempéries de la nature (soleil, pluie, vent..). Parfois sans porte, ni fenêtre, sans compter que ces constructions connaissent une insuffisance notoire de bibliothèque, de laboratoire et de matériel de travail.
Certains de ces établissements deviennent ensuite des nids de moustiques, des mouches, des cancrelats où des refuses pour les souries, oiseaux, chiens et chats errants. Au lycée Ahmed Sékou Touré, il n’est pas rare de croiser les chiens même au niveau des paliers. 
Au lycée de Kipé,  une des écoles publiques de la capitale où convergent chaque matin plus de 1470 élèves, il  n’ya jamais eu de véritable rénovation depuis janvier 1989 date de création de l’établissement. La situation est tellement catastrophique  que le nouveau proviseur Amara Balato Keita est désemparé ‘’les tôles sont pourries. Quand il ya flotte, les censeurs et moi nous prenons des plastiques pour couvrir le bloc administratif pour ne pas que les dossiers soient mouillés… dans les salles de classes les plafonds ont sauté et à terre il ya des crevasses … nous manquons d’eau, le forage est aux arrêts depuis très longtemps’’.
Pour le redémarrage du forage M. Keita signale qu’il faut une somme de 25 millions de francs guinéens. En attendant le curage des toilettes, le proviseur dit avoir construit 7 cabines (latrines) externes. A la question de savoir où va l’argent de l’APEAE (cotisation annuelle versée par les élèves) il a pris soin de préciser ‘’La clé de repartions de l’APEAE nous vient du sommet, de la FEGUIPAE (fédération guinéenne des associations des parents d’élèves et amis de l’école), de  la coordination communale des APEAE. Cette année le niveau lycée paye 10.000FG  et le primaire 8000. Les 10.000 sont repartis comme suit, la 1ere tranche de 5000 : revient à l’école pour la gestion des affaires administratives, régler certains problèmes comme : les vacataires, le manque de documents, achats des registres, remplacer certaines portes…. La seconde tranche de 5000 revient à l’APEAE, 3000FG  pour le Comité de développement de l’école (CDE) et les 2000 permettent à l’APEAE et aux structures déconcentrées de fonctionner’’. 
Les infrastructures scolaires souffrent de tous les maux et sont confrontées à des problèmes de tout genre. Malgré l’existence d’un service national des infrastructures et équipements scolaires, l’Etat peine à apporter  des solutions pour maintenir ces édifices dans les normes. Pourtant les bailleurs de fonds et le budget national de développement dépensent plusieurs milliards de francs pour la construction des écoles.  Pour l’entretien de ces bijoux, il y a encore du chemin à faire. 
Siba Toupouvogui

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