lundi 12 mars 2012

Editorial
 La révolution
Le développement d’un pays est inhérent à la participation de la couche juvénile au progrès du pays. Cela demande aussi l’évaluation de cette dernière, ce qui suppose nécessairement l’analyse du niveau de sa formation.
C’est conscient de cela que les nouvelles autorités guinéennes et particulièrement celles de l’éducation ont mis la réforme du système éducatif au cœur de leur préoccupation. C’est ainsi que des mesures ont été envisagées pour que désormais soit inversé la tendance qui voudrait que les élèves guinéens soient de faible niveau.
Au nombre de ces mesures se trouve l’instauration d’une nouvelle méthode d’évaluation appelée ‘’Méthode d’évaluations mensuelles’’. Il s’agit de 2 interrogations par mois et par matière.
Cette manière de faire supprime du coup les habituelles compositions de fin de semestres. Il s’agit maintenant de créer un véritable cadre de formation pour les élèves, les empêchant de bouder les classes sans raison au moment des cours.
A en croire les autorités,  la mesure a beaucoup contribué à la baisse du taux d’absence en milieu scolaire faisant de sorte que la présence des élèves n’est plus liée à la tenue unique des compositions.
C’est dire donc qu’un grand pas a été franchi à ce niveau lorsqu’on sait ce que les élèves chômeurs représentaient en terme d’entrave à la bonne marche du système éducatif.  Mais il convient tout de même de signaler que comparativement à toute réforme à ses débuts, cette nouvelle méthode malgré les efforts louables déployés par les autorités, connait des difficultés de nature à obstruer son élan.
Ces difficultés se traduisent notamment par : la possibilité de  bien surveiller les interrogations afin que l’élève ne fasse ressortir que sa valeur intrinsèque. Une bonne partie des heures de cours est donc réservée aux évaluations.
Cette pratique pourrait engendrer le non achèvement des programmes. C’est dire que derrière cette innovation se cachent aussi de petits problèmes auxquels des solutions méritent d’être apportées. L’analyse objective des effets positifs de cette réforme peut néanmoins nous permettre de la qualifier de salvatrice pour un système éducatif qui à vrai dire était déliquescent. Il importe de rappeler qu’arriver à réussir dans cette méthode novatrice implique que tous les acteurs de l’école doivent s’investir d’avantage en usant de tous leurs efforts possibles. Des efforts qui ne doivent pas être la seule affaire exclusivement de l’Etat comme le pensent certains mais c’est aussi une affaire de tout citoyen.
Par Baldé Mamadou Moustapha

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